Davina Delor

Groupe spirite G.E.A.I.S




Cercle Spirite “Ces Âmes”

Aide aux âmes et aux esprits souffrants

Intégré à l’ensemble du Groupe G.E.A.I.S, le Cercle Spirite “Ces Âmes” se réunit chaque semaine en présence dans l’un des temples du monastère Chökhor Ling consacré aux pratiques spirites.

Dédié à Ksitigarbha, ce temple rayonne la Lumière de la délivrance destinée aux âmes désincarnés en attente, en errance, en doutes et en peines occupant les régions troubles et sombres de l’Astral. 

Le Cercle est constitué de six personnes fidèlement présentes aux séances. Des visiteurs de passage sont parfois accueillis selon appréciations du Cercle au regard de leur motivation.

Notre activité est basée sur l’accès aux échanges directs avec les mondes spirituels sous la supervision des Guides de Lumière et des Médecins du Ciel.


Groupe d’Études et d’Applications Initiatiques Spirites G.E.A.I.S

G.E.A.I.S

Sous l’impulsion d’une puissante et longue réflexion étendue sur plusieurs années, je me suis enfin libérée des contraintes engendrées par la crainte du “qu’en dira-t-on” et des dogmes religieux, y compris spirituels.

Mon parcours dans le spiritisme remonte à mon adolescence où ma mère très engagée dans le courant d’Allan Kardec (fondateur des codes spirites) m’emmenait aux séances de groupe se déroulant à l’époque dans les quartiers environnant le cimetière du Père Lachaise à Paris. En ces mêmes temps, nous étions affiliées au Centre Théosophique Adyar, square Rapp, dont la devise n’a jamais quitté mon esprit : “Il n’y a pas de religion supérieure à la vérité.”

Avant de prendre mon envol vers toutes les autres choses de la vie, j’ai eu tout loisir d’étudier passionnément les principes spirites d’Allan Kardec, de Papus (le Docteur Encausse), de Philippe de Lyon Guérisseur-Thaumaturge, de Léon Denis, grand défenseur de la survie de l’âme et successeur d’Allan Kardec. Je me suis également plongée avec délices dans les recherches ésotériques d’Alice Bailey, de Charles Webster Leadbeater et de ceux qui les accompagnaient.

Par la suite, d’autres chemins d’apprentissages des connaissances spirituelles se sont présentés, je m’y suis engagée par choix sans soumission aux dogmes et dans le respect de l’expérience personnelle bien plus que des croyances.

Plus récemment il y a quelques années déjà, des événements douloureux m’ont offert d’un seul coup l’opportunité d’expérimenter ce que j’avais si assidûment étudié. Rapidement, bien qu’en progression, tout est devenu clair, fluide, transparent et surtout si simple et si évident. Quand l’esprit s’ouvre ainsi, les mystères et leur cohorte de confusions disparaissent au bénéfice de la venue d’une Guidance dont on ne peut mesurer la Lumière tant elle éclaire les passé-présent-devenir sans l’ombre d’un doute, sans le poids d’une hésitation. Désormais cette Lumière qui pour moi s’incarne par les Guides invisibles toujours présents, ne me quitte plus. C’est elle qui maintenant m’enseigne, me conseille et reprend mes erreurs afin que je les vois et puisse m’en détourner. Elle m’aide autant que je l’écoute et me donne les outils pour pouvoir partager le meilleur de moi-même auprès des autres selon mes souhaits formulés. Cependant, cette Guidance suprême laisse toujours le choix de gérer sa vie et de prendre sans influence les décisions que les conditions d'existence de chacun imposent.

C’est donc à cette Guidance que je dois l’aspiration pressante de réunir, dans la mesure des capacités qui me sont accordées, le monde des vivants et celui des esprits que j’ai à cœur de nommer “âmes”.

L’appel est venu sans que je m’y attende, sans que je le sollicite. Il est venu pressant et insistant me suggérer de rassembler un groupe de personnes attentives au sujet, sérieuses et respectueuses, souhaitant en apprendre davantage et de manière authentique sur cet invisible qui nous entoure et interagit avec nous bien plus que nous puissions l’envisager.

Le Groupe G.E.A.I.S est né d’une longue maturation reposant sur le désir profond d’être utile et bénéfique autant aux vivants qu’aux âmes désincarnées en demande et/ou en souffrance.

Les deux aspects du groupe G.E.A.I.S

1. Le groupe extérieur est réservé à l'étude des enseignements spirites et aux échanges par Zoom (ouvert à tous).
2. Le groupe intérieur réservé à l'application directe de l'aide aux esprits souffrants n'est pas publique. 

But de l’existence d’un groupe et des réunions spirites

Le spiritisme n’est pas une religion, de ce fait lorsqu’il est abordé à l’état pur, il ne contient ni dogmes, ni superstitions.

En essence, il tient ses origines de la réalité telle qu’elle est en son plein et en son vide et plus objectivement, des principes spirituels des civilisations anciennes atlante, lémurienne, égyptienne, consignées dans les Écoles des Mystères sacrés. Plus proches de nous, la Grèce et ses philosophes ésotériques, les cultes druidiques d’une part et animistes chamans du Mexique, d’Amérique et du Tibet d’autre part. On retrouve également nombre de références aux mondes de l’au-delà dans la Bible et aussi dans les textes moins fréquentés tels la Bible des Esseniens, et la Kabale où il est fréquemment question des Anges-Messagers et de leurs communications à l’intention des humains.

Fondé sur la croyance de la survie de l’esprit après la mort, le spiritisme est avant tout un mode de penser la vie dans son déploiement infini. Il renverse les barrières des rigidités et de tous les enfermements, il permet à qui se donne la peine de l’étudier de se chercher autrement qu’au travers de la matérialité et de se trouver dans le rayonnement de la Lumière Universelle. Plus profondément, l’application du spiritisme dans le respect de ses lois d’équilibre, de discernement et de prudence, met en relation les âmes des incarnés avec celles des désincarnés. Cette “rencontre” doit reposer sur des bases éthiques solides, une compassion altruiste et le puissant désir de servir la Lumière, rien que la Lumière.

Selon le mode de penser spirite, l’univers-multivers est occupé par d’innombrables expressions de la vie dotés de formes et sans formes dont les êtres humains ne sont qu’une réalité temporelle parmi bien d’autres.

De multiples sphères d’évolution accueillent les exigeants besoins de progression dans les temps déterminés d’une continuelle expérience de vie. Nous appelons cela : incarnation et réincarnation.

Le monde astral, dit l’au-delà, vibre en permanence au gré des élans fréquentiels de ce qui se déploie dans l’espace infini. Il n’y a pas de début et il n’y a pas de fin.

Notre présence en tant qu’être humain sur cette sphère-Terre marque la mesure d’un temps qui n’appartient qu’à chacun. C’est le temps de la réparation, des changements constants, de l’acceptation et de la purification en vue de l’élévation.

L’amour de la Terre pour ses enfants est incommensurable et cependant impartial. La loi est juste et sans défaut. Ce qui doit être donné par la vie le sera sans manquement, ce qui doit lui être rendu aussi. Pas de jugement, pas de punition, une simple mais droite rétribution.

À chaque entrée dans l’expérience évolutive de l’existence est accordée la plus belle et la plus noble distinction qu’il soit donnée à un être : porter la couronne de l’Amour divin.

Déposée dans le cœur-d’âme de tout un chacun, la faculté d’aimer est l’unique trésor qui multiplie ses richesses au fur et à mesure qu’elles sont consommées. Voilà tout le secret de la vie telle qu’elle est.

Ici et là, ailleurs et dans tous les au-delà, la vie ne connaît qu’un seul code constitué de cette Lumière particulière, plus intense et brillante diffusée dans la fulgurance de l’Amour inconditionnel que l’on se plaît souvent à nommer Dieu, le Pouvoir de la Vie, l’Absolu, le Grand Tout. Cette Source sans origine, sans nom et sans visage, existante en tout ce qui est, éternellement vivante dans le créé et l’incréé, le visible et l’invisible, est celle à laquelle nous pouvons nous abreuver sans que jamais elle ne tarisse.

Se réunir au nom de la Lumière pure et parfaite pour servir de tremplin d’évolution est sans aucun doute ce que les mondes spirituels les plus élevés attendent des humains.

La création du Groupe d’Études et d’Applications Initiatiques Spirites n’a d’autre but que celui de remplir toutes les meilleures conditions pour parfaire cette réalisation.

Davina Delor, Monastère Chökhor Ling, le 7 janvier 2023


Les ateliers de médiumnité par Zoom

Ateliers mediumnite GEAIS

Dans le cadre du Groupe d’études et d’applications spirites G.E.A.I.S, les ateliers de médiumnité ont pour objet de diffuser des enseignements spirites suivis d’échanges et de partages entre les participants.

Calendrier 2024
Rendez-vous les dimanches 25 février ; 24 mars ; 21 avril ; 2 juin ; 8 septembre ; retraite GEAIS les 5 et 6 octobre à Chökhor Ling ; 3 novembre ; 1er décembre 2024 à 10h30.

Calendrier 2025
Rendez-vous les dimanches 23 février ; 27 avril ; 22 juin ; retraite GEAIS les 27 et 28 septembre à Chökhor Ling ; 23 novembre 2025 à 10h30.

Adresser un mail au Contact du site pour recevoir le lien Zoom.


L'enseignement spirite

Cette rubrique est consacrée aux textes inspirants extraits d’ouvrages d’auteurs anciens et contemporains. De nombreux sujets seront évoqués donnant aux lecteurs de multiples pistes de réflexions, de méditations et d’applications.

“La vérité n’existe que dans l’expérience” Gao Xingjian

Le caractère de ces enseignements est inédit car il ne provient ni de l’intellect, ni de l’application de la science, ni de quelque religion ou philosophie. C’est une transmission directe des consciences de lumière, les guides invisibles et présents, aux consciences incarnées sur la Terre.

But de ces enseignements

Éclairer les consciences humaines sur ce qu’elles ignorent le plus, à savoir : la réalité de leur âme et le sens de leur vie.

Qui sont ces esprits ?

Ici nous ne parlons que des consciences éveillées qui acceptent d’être les intermédiaires bienveillants entre les êtres humains que nous sommes et l’absolu divin.

Comment nous aident-ils ?

Tout dépend de nous, de ce que notre esprit d’humain nourrit. Quelle est la qualité de nos pensées ? Quelles sont nos intentions secrètes ? Comment nous comportons-nous au quotidien ? Sommes-nous portés vers le bon, le bien, le meilleur en nous et en chacun ? Et tentons-nous de les réaliser au mieux dans le but d’être bénéfique ? Il faut savoir que nous sommes de véritables aimants qui attiront à nous tout ce qui nous ressemble, que ce soit dans nos relations ou dans les événements que nous vivons. Nos sentiments, nos émotions et la teneur de nos pensées habituelles sont des forces vibrantes auxquelles d’autres forces semblables s’attachent. Qu’il s’agisse de personnes ou d’esprits.

L’aide des bons esprits et des êtres de lumière vient naturellement vers ceux dont l’existence est tournée vers le bien, elle sera également toujours présente pour les autres car ils sont là pour tous, mais le problème est dans la difficulté à les reconnaître, à les entendre et à avoir réellement l’envie de suivre leurs directives.

L’aide des guides invisibles se manifeste principalement par l’intuition et plus encore par la médiumnité. Mais nous pouvons tous entendre leurs voix parler à l’oreille de nos cœurs et sentir leur souffle d’amour protecteur frôler nos âmes. Il ne nous reste qu’à avoir foi en eux, une confiance absolue, et la détermination de n’avoir d’autre souhait que celui de servir le bon, le bien et le beau et bien entendu s’y engager concrètement.


Enseignement spirite par Allan Kardec

Buste Allan Kardec

Fondateur du spiritisme, Allan Kardec, de son vrai nom Hippolyte Denisard-Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon et décédé le 31 mars 1869 à Paris. Il fut inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris où sa tombe est régulièrement visitée par les spirites et les spiritualistes du monde entier.

En 1857, Allan Kardec donne naissance à un mouvement spirituel en exposant les bases et les principes des mondes mystérieux de l’au-delà. En rédigeant le “Livre des Esprits”, il initie les codes de références de ce qu’il nommera le spiritisme.

Pour définir et quelque peu démystifier les mondes invisibles et leurs occupants, les esprits, il exposera les enseignements issus de ces êtres impalpables dont il s’attachera à prouver l’existence au travers de leurs manifestations sur notre plan humain. Dans l’établissement de ce courant de pensée, il présentera les médiums comme des relais entre les vivants, les défunts et les êtres supérieurs, capables de communiquer par l’utilisation de l’énergie spirituelle du périsprit (véhicule subtil de l’âme).

Initié en Europe par ses écrits et ses travaux, ce mouvement se développera en Amérique latine et remplit aujourd’hui un rôle de diffusion très important au Brésil.

Fondé sur la croyance en l’existence de Dieu, en la réincarnation et en la communication avec l’au-delà, le spiritisme regroupe actuellement plus de dix millions d’adeptes à travers le monde.

Une “force” immanente est à l’origine de toute création. Sa vacuité représente le Pouvoir de vie éternellement présent quelle que soit la forme ou son abstraction.

“Le monde spirite est le monde normal, primitif, éternel, préexistant et survivant à tout.
Le monde corporel n’est que secondaire, il pourrait cesser d’exister ou n’avoir jamais existé sans altérer l’essence du monde spirite.
Les êtres matériels constituent le monde visible ou corporel, et les êtres immatériels le monde invisible ou spirite, c’est-à-dire des Esprits.
Les Esprits revêtent temporairement une enveloppe matérielle périssable, dont la destruction par la mort les rend à la liberté.
L’Esprit n’est pas un être abstrait, indéfini, que la pensée seule peut concevoir, c’est un être réel, circonscrit, qui dans certains cas est appréciable par les sens de la vue, de l’ouïe et du toucher.
En quittant le corps, l’âme rentre dans le monde des Esprits d’où elle était sortie pour reprendre une existence matérielle après un laps de temps plus ou moins long pendant lequel elle est à l’état d’Esprit se déplaçant dans différents courants.”

Principaux ouvrages d’Allan Kardec : “Le Livre des Esprits” ; “Le Livre des Médiums” ; “L’Évangile selon le spiritisme”.


Enseignement spiritualiste par Maître Philippe de Lyon

Maitre Philippe de Lyon

Philippe de Lyon n’a jamais fait l’éloge du spiritisme, il figure cependant dans cette tribune parce qu’il a prouvé par l’exemple de sa vie qu’il était en correspondance avec les Anges que nous appelons les Guides de Lumière. Conforme à l’éthique spirite dans sa profondeur, la nuance exprimée par le Maître se trouve dans la pensée conceptuelle rattachée au catholicisme. Très proche de l’église, Maître Philippe se différencie des principes spirites que nous soutenons, au sens où nous n’inscrivons pas notre idéologie dans un dogme institutionnel religieux. En revanche, son mode d’être et de fonctionner reste un exemple spirituel sur lequel toute personne entrant en relation avec les mondes invisibles doit nécessairement se conformer.

Philippe Nizier Anthelme est né à Lyon le 25 avril 1849 et décédé à L’Arbresle le 2 août 1905. Guérisseur hors du commun et grand mystique, la prière est sa priorité, associée au comportement intérieur correspondant à l’éthique spirituelle de bien.

Sans être à proprement parler en lien avec le spiritisme, il entretient une relation de proximité permanente avec les Êtres de Lumière qu’il appelle les Anges qui le guident et le soutiennent dans les soins qu’il dispense aux malades et aux infortunés.

Maître Philippe n’est pas un partisan de la communication avec les morts. Il recommande de ne pas les solliciter, de les laisser tranquilles. “Vous travaillez plus pour le Ciel en vous corrigeant de vos défauts qu’en sollicitant les morts. Si vous êtes très bons, ils viennent d’eux-mêmes trouver leur réconfort en votre présence. Dans le spiritisme, ce qui est le fondement et qui explique la justice divine, ce sont les réincarnations. Le danger pour les pratiquants du spiritisme qui pensent avoir des communications ou des visions est qu’ils s’empressent de le dire par vanité, par orgueil. Le seul vrai bon moyen, la seule vraie bonne communication, s’effectue par la voie de l’amour du prochain et par la charité. Le divin ne demande que d’aimer.”

Livres à consulter : “Le Maître Philippe de Lyon” par le Docteur Encausse ; “Le Maître Philippe, la parole et le geste” ; “Guérisons et enseignements”.


La médiumnité par Léon Denis

Leon Denis sur la mediumnite

“La médiumnité est une fleur délicate qui a besoin pour s’épanouir, de précautions attentives et de soins assidus. Il lui faut la méthode, la patience, les hautes aspirations, les nobles sentiments. Il lui faut surtout la tendre sollicitude de l’Esprit bon qui l’entoure de son amour, de ses fluides vivifiants. Mais presque toujours on veut lui faire produire des fruits hâtifs, et dès lors elle s’étiole, elle se dessèche sous le souffle des esprits arriérés.

Il faut que le médium pénétré de l’utilité et de la grandeur de son rôle s’applique à accroître ses connaissances et cherche à se spiritualiser dans la plus large mesure ; qu’il se crée des heures de recueillement et qu’il tente alors, par la vision intérieure, de parvenir jusqu’aux choses divines, jusqu’à la beauté éternelle et parfaite. Plus l’intelligence, le savoir, la moralité seront développés en lui (elle) plus il (elle) deviendra apte à servir d’intermédiaire aux grandes âmes de l’espace.

(Extrait du livre “Dans l’invisible”)


Enseignement spirite par Léon Denis

Leon Denis

Né à Foug le 1er janvier 1846, décédé le 12 avril 1927, Léon Denis fut un philosophe spirite auteur et porte-parole du spiritisme en France succédant ainsi à Allan Kardec.

Fervent défenseur du spiritisme et du spiritualisme, il prône la survie de l’âme après la mort et ose affronter les objections matérialistes des athées et des catholiques.

En 1877, il entreprend une série de conférences au sein de l’Union Spirite de France dont il est devenu le Président.

Il se voit alors gratifié à titre honorifique de la présidence des fédérations spirites catalane et brésilienne. À la suite de quoi il crée et participe au soutien de l’édification d’un certain nombre de fédérations spirites, notamment dans les villes de Bordeaux, Nantes, Toulouse, Marseille et Alger.

Se joignent à lui d’éminents spirites médiums tels Gabriel Delanne et Jean Meyer avec lesquels il donne un nouveau souffle à l’Union Spirite.

En 1889, il inaugure le premier congrès international spirite et spiritualiste, puis à Paris en 1900, à Liège en 1905 et à Genève en 1913.

Dès 1910 sa vue commence à baisser sans pouvoir altérer sa fougue et son élan de défenseur de la cause spirite. Il devient aveugle peu après la Première Guerre mondiale. Incorruptible même par les dures épreuves de la vie, il étudie le braille qui lui servira également de moyen de communication.

L’ensemble de ses productions littéraires survivra à son décès, sa bonté naturelle et son dévouement au spiritisme lui vaudra le surnom d’“Apôtre du Spiritisme”.

À consulter : “Léon Denis, sa vie, son œuvre” ; “Léon Denis intime” ; “Après la mort” ; “Esprits et Médiums” ; “L’au-delà et la survivance de l’être”.

“La prière” par Léon Denis

“Prier, non pas certes comme on le fait trop souvent dans les églises, cette récitation monotone que murmurent les lèvres et qui est sans effet sur les vibrations de l’âme. J’appelle prière, le cri du cœur, l’appel ardent qui communique une impulsion irrésistible à nos énergies cachées. Ces énergies profondes qui vibrent avec intensité, imprégnées des qualités de notre invocation. Dès lors la prière facilite l’intervention des Esprits Guides et éloigne les esprits des ténèbres.

La musique par son rythme contribue elle aussi à unifier les pensées et les fluides.

Envisagée sous ces aspects, la prière perd le soi-disant caractère mystique que certains sceptiques lui attribuent pour devenir un moyen pratique, positif, quasiment scientifique, d’unifier les forces en action et de nous procurer des phénomènes de haute valeur. Car la prière est l’expression la plus haute de la pensée et de la volonté. C’est dans ce sens qu’Allan Kardec la recommandait à ses disciples.

Les religions possédaient une ressource précieuse pour élever et améliorer l’être humain, mais la pratique en devient banale si elle cesse d’être un élan spontané de l’âme qui en fait vibrer les cordes profondes.

Vous tous qui par l’étude du monde invisible, dans vos rapports avec l’au-delà, cherchez les certitudes qui fortifient et consolent, les grandes vérités qui illuminent la vie, tracent la voie à suivre, fixent le but de l’évolution ; vous tous qui cherchez à acquérir les forces spirituelles qui soutiennent dans la lutte et dans l’épreuve, qui nous préservent des tentations d’un monde matérialiste et trompeur, unissez vos pensées, vos volontés, faites jaillir de vos âmes ces courants puissants, ces courants fluidiques qui attirent à vous les entités protectrices, les amis défunts.

Si vous savez persévérer dans vos appels, dans vos recherches, dans vos désirs, elles viendront à vous ces âmes et leurs conseils, leurs enseignements, leur secours se déverseront sur vous comme une rosée bienfaisante. Dans cette communion croissante avec l’invisible, vous puiserez une vie nouvelle, vous vous sentirez réconfortés, régénérés.”


Ombres et lumières par Davina Delor

Toute personne possédant la faculté d’entrer en communication avec les mondes “invisibles” ne perçoit pas forcément les mêmes choses. Les dispositions médiumniques entrent en relation directe avec le projet d’âme de chacun, dans le but de l’accomplissement du projet de vie de cette incarnation terrestre. Et cela, nul ne peut le changer.

Entre expériences de TCI (trans-communication instrumentale) où l’on écoute la voix des morts imprimée sur les ondes radio, téléphone et enregistrements divers et les séances de médiumnité où l’on sollicite l’intervention des décédés la plupart du temps effectuée sans filet par des amateurs de mystère, existe le danger de faire entrer des présences que l’on n'attendait pas et même que l’on n’aurait pas du tout souhaitées. La traversée du voile ne projette pas l’expérimentateur non averti au paradis des anges comme souvent il s’y attend. Gare aux apprentis médiums et aux spirites intrépides qui, sous couvert de pseudo-connaissances, supposent avoir les moyens de faire front face à l’insaisissable. Les limbes sont remplies d’ombres qui, s’il en est qui se cherchent et sont sur le point de trouver leur chemin, il en est d’autres plus rebelles et bien moins disposées à coopérer avec le monde des incarnés.

En s’invitant sur ordre ou d’elles-mêmes dans les cercles spirites, les âmes dites sombres ont différentes intentions. Souvent, elles cherchent à être remarquées et ne veulent que jouer mais le jeu est toujours dangereux, au bout du compte, elles se seront nourries au passage de l’énergie vitale des participants, prenant plaisir à les tromper sur les informations données. Là cependant est le moindre risque qui peut aller beaucoup plus loin en vampirisant et en s’appropriant le corps et la conscience du vivant …

Et pourtant, ces âmes ne sont certainement pas à rejeter, ni à mépriser ni même à juger. Mais cela n’est pas l’affaire des expérimentateurs non préparés, de surcroît non destinés à remplir cette tâche. Qui donc peut bien décider à qui revient la charge d’aider ces âmes malheureuses souvent plus violentes que méchantes comme nous humains l’entendons ?

Eh bien, uniquement aux Guides de Lumière qui choisissent de concert avec la future âme-soignante, la destination de sa prochaine incarnation en tant qu’aide aux Esprits Souffrants. En ces cas-là, les Guides en temps venu forment la personne humaine à son projet et la dotent des dispositions psycho-physiques dont elle va avoir besoin pour résister aux turbulences dans lesquelles elle peut être projetée.

Passeur d’âme est donc une dénomination fallacieuse remplie de prétention car aucun être n’est capable d’élever une âme vers la Lumière hormis les Guides eux-mêmes.

Ce qui est appelé le “passage” n’est autre qu’une transformation vibratoire libérant la conscience des sous-plans terrestres et des couches primaires de l’au-delà. Est-ce bien raisonnable d’imaginer qu’ayant déjà beaucoup de mal à se dégager soi-même des racines de colère, orgueil, vanité et autres arrogances, il soit possible d’en dégager les autres, à fortiori, une âme désincarnée ? Alors, à chacun son chemin, rien n’étant mieux ou moins bien car tout a sa valeur. La sagesse en ces points étant de s’en remettre à la Guidance “Céleste” et à ne s’engager en toute humilité que pour le bien de servir dans le respect de la volonté des Guides et des choix de nos âmes.

À l’adresse des spirites, des passeurs, des médiums, des soignants, le texte suivant peut paraître un peu long aux personnes toujours pressées mais le poète expose dans la magie d’un langage étoilé, la sagesse bien-aimante, respectueuse et puissante de l’amour que l’on doit accorder à toute âme quelle qu’elle soit. Le sage met en garde tandis que le Guide instruit.

Ce que dit la bouche d’ombre (Victor Hugo 1802–1885)

Espérez ! espérez ! espérez !
Pas de deuil infini, pas de maux incurables,
Pas d’enfer éternel !
Les douleurs vont à Dieu, comme la flèche aux cibles ;
Les bonnes actions sont les gonds invisibles
De la porte du Ciel.

Le deuil est la vertu, le remords est le pôle
Des monstres garrottés dont le gouffre est la geôle ;
Quand, devant Jéhovah,
Un vivant reste pur dans les ombres charnelles,
La mort, ange attendri, rapporte ses deux ailes
À l’homme qui s’en va.

Les enfers se refont édens ; c’est leur tâche.
Tout globe est un oiseau que le mal tient et lâche.
Vivants, je vous le dis,
Les vertus, parmi vous, font ce labeur auguste
D’augmenter sur vos fronts le ciel ; quiconque est juste
Travaille au paradis.

L’heure approche. Espérez. Rallumez l’âme éteinte !
Aimez-vous ! aimez-vous ! car c’est la chaleur sainte,
C’est le feu du vrai jour.
Le sombre univers, froid, glacé, pesant, réclame
La sublimation de l’être par la flamme,
De l’homme par l’amour !

Déjà, dans l’océan d’ombre que Dieu domine,
L’archipel ténébreux des bagnes s’illumine ;
Dieu, c’est le grand aimant ;
Et les globes, ouvrant leur sinistre prunelle,
Vers les immensités de l’aurore éternelle
Se tournent lentement.

Oh ! comme vont chanter toutes les harmonies,
Comme rayonneront dans les sphères bénies
Les faces de clarté,
Comme les firmaments se fondront en délires,
Comme tressailleront toutes les grandes lyres
De la sérénité.

Quand du monstre matière ouvrant toutes les serres,
Faisant évanouir en splendeurs les misères,
Changeant l’absinthe en miel,
Inondant de beauté la nuit diminuée,
Ainsi que le soleil tire à lui la nuée
Et l’emplit d’arcs-en-ciel.

Dieu, de son regard attirant les ténèbres,
Voyant vers lui, du fond des cloaques suprêmes
Où le mal le pria,
Montrer l’énormité bégayant des louanges,
Fera rentrer, parmi les univers archanges,
L’univers paria !

On verra palpiter les fanges éclairées,
Et briller les laideurs les plus désespérées
Au faîte le plus haut,
L’araignée éclatante au seuil des bleus pilastres
Luire, et se redresser, portant des épis d’astres,
La paille du cachot !

La clarté montera dans tout comme une sève ;
On verra rayonner au front du bœuf qui rêve
Le céleste croissant ;
Le charnier chantera dans l’horreur qui l’encombre,
Et sur tous les fumiers apparaîtra dans l’ombre
Un Job resplendissant !

Ô disparition de l’antique anathème !
La profondeur disant à la hauteur : Je t’aime !
Ô retour du banni !
Quel éblouissement au fond des cieux sublimes !
Quel surcroît de clarté que l’ombre des abîmes
S’écriant : Sois béni !

On verra le troupeau des hydres formidables
Sortir, monter du fond des brumes insondables
Et se transfigurer ;
Des étoiles éclore aux trous noirs de leurs crânes
Dieu juste et par degrés devenant diaphanes,
Les monstres s’azurer !

Ils viendront, sans pouvoir ni parler ni répondre,
Éperdus ! on verra des auréoles fondre
Les cornes de leur front ;
Ils tiendront dans leur griffe, au milieu des cieux calmes,
Des rayons frissonnants semblables à des palmes ;
Les gueules baiseront !

Ils viendront ! ils viendront, tremblants, brisés d’extase
Chacun débordant de sanglots comme un vase,
Mais pourtant sans effroi ;
On leur tendra les bras de la haute demeure,
Et Jésus, se penchant sur Bélial qui pleure,
Lui dira : C’est donc toi !

Et vers Dieu par la main il conduira ce frère !
Et quand ils seront près des degrés de lumière
Par nous seuls aperçus,
Tous deux seront si beaux, que Dieu dont l’œil flamboie
Ne pourra distinguer, père ébloui de joie,
Bélial de Jésus !

Tout sera dit. Le mal expirera ; les larmes
Tariront ; plus de fers, plus de deuils, plus d’alarmes ;
L’affreux gouffre inclément
Cessera d’être sourd, et bégaiera : Qu’entends-je ?
Les douleurs finiront dans toute l’ombre ; un ange
Criera : Commencement !